Après avoir évoqué certaines « stratégies » que les borderline emploient pour survivre au quotidien (autour du thème de la « peau »), continuons à explorer leur lutte pour s’assurer d’une identité.
En nous intéressant à leurs relations sociales, complexes et hantées par le spectre de l’abandon…
À fleur de peau
Souffrir d’un trouble de la personnalité limite, c’est devoir inventer au quotidien des stratégies pour se protéger.
Des stratégies souvent liées à la question de l’identité.
Des stratégies de « survie émotionnelle », qui créent parfois plus de problèmes qu’elles n’en résolvent…
Traverser
En épilogue à une série d’articles sur le trouble de la personnalité limite, voici quelques extraits du livre de Maurice Bellet, La traversée de l’en-bas. Ils suggèrent, me semble-t-il, ce que peut être la douleur d’une personne souffrant d’une forme sévère de ce trouble ou, plus généralement, d’épisodes de grande dépression.
« Et ce sera un texte incohérent. Car le lieu où il se tient est un tel lieu de contradiction et d’écarts que la cohérence y est fausseté.
C’est écrit pour ceux qui, par eux-mêmes ou par leurs proches, ont quelque connaissance de l’en-bas. Ailleurs, c’est hors de sens ou insupportable. »
L’enfant seul
Seul au monde. Perdu dans le monde. Détruisant le monde.
Loin dans le temps, loin dans le psychisme, nous avons été l’enfant seul, débordé d’effroi.
Ça reste toujours là en nous, parfois très près de la surface, comme dans le trouble de la personnalité limite.
L’intérieur ennemi
Nous allons entrer aujourd’hui dans le ressenti des borderline, dans leur perception des choses.
Un univers émotionnel où les frontières sont poreuses, entre soi et l’autre, entre l’amour et la haine, entre l’impression de perfection et l’impression de nullité. On passe de l’un à l’autre sans transition, de façon abrupte.
Sans demi-mesure.
N’importe quoi, plutôt que cette souffrance
Se mettre en danger pour se rassurer… Quitte à pousser le bouchon trop loin.
Prendre des risques, se faire mal, de façon choquante et incompréhensible pour les autres.
Auto-sabotage, autodestruction : détresse des borderline qui, pour se sauver, causent parfois leur propre perte…
Magasin de porcelaine
Nous poursuivons une série d’articles sur le trouble de la personnalité limite, en considérant cette-fois-ci des comportements qui peuvent en être des symptômes.
Il s’agit de ces réactions foudroyantes, qui se manifestent parfois dans un ciel serein, et qui semblent relever d’une émotivité hors-norme…
La définition standard du trouble de la personnalité limite
« Trouble de la personnalité limite », c’est une façon de dire.
Une appellation diagnostique.
Elle provient d’un manuel psychiatrique américain, qui en énonce neuf critères.
Il importe de les lire. Ça cadre le sujet.
Être « borderline »
Parlons d’un trouble étonnamment mal connu en France et qui semble concerner une part croissante de la population, le trouble de la personnalité limite (TPL), dit aussi trouble de la personnalité borderline (à ne pas confondre avec bipolaire).
Appelé également état limite, il est source de souffrances psychiques chroniques et intenses, d’abord pour les personnes atteintes de TPL, et par ricochet pour celles et ceux qui leur sont proches.